L’auteur-illustrateur anglais de Capitaine Papy répond à nos questions et nous offre une lecture en vidéo de son album L’Enfant et la Baleine.
Comment êtes-vous passé de l’animation, qui est votre formation, au monde de la littérature jeunesse ?
Mon travail de directeur d’animation m’a forcé à réfléchir plus globalement à la façon dont je transmettais mes idées, mais c’était dans une industrie au sein de laquelle je racontais les histoires d’autres gens – pour des publicités, des vidéoclips, etc. Je n’étais pas à l’origine de ces projets, qui avaient un but purement commercial. Mon plaisir a toujours été de créer mes propres personnages et histoires, et, à travers mes albums, j’ai trouvé une tribune à partir de laquelle je peux exprimer mes idées à un public. C’est une grande satisfaction pour moi de voir comment mes livres parviennent à toucher le lecteur.
Parlez-nous de votre processus de création d’un album.
L’idée vient visuellement dans mon esprit, puis je mets des mots ou des images dessus. Si vous commencez par une illustration, cela peut être trompeur, car elle ne racontera pas nécessairement une histoire. Les mots, eux, peuvent se dénouer et vous emmener loin. Pourtant, cela m’est déjà arrivé de commencer par les dessins avant d’écrire une histoire… Bref, rien n’est vraiment tranché.
Habituellement, je réalise d’abord des vignettes et des croquis de personnages au crayon ou à l’encre sur papier. Pour l’œuvre finale, je numérise les illustrations afin de les retravailler à l’aide d’une tablette graphique. La souplesse qu’elle m’offre pour changer les couleurs et les détails tout au long du processus de création est inestimable.
Quelle est l’idée initiale de votre dernier album, Mia ?
Je voulais écrire une histoire sur une grenouille que j’avais dessinée il y a de nombreuses années, une grenouille pleine d’espoir qui fixait la lune dans le ciel. Bien plus tard, j’ai attrapé un têtard nageant dans un étang et j’ai pensé à la première phrase : « Mia est encore un bébé. Enfin, plus tout à fait… ». L’histoire est partie de là, de l’idée de vouloir grandir et d’être sûr que cela va arriver malgré le sentiment d’être toujours laissé pour compte.