Mes P’tits Docs, c’est LA collection phare des éditions Milan ! Ces documentaires multithématiques se lisent comme des histoires et accompagnent les enfants dans leur découverte du monde. En principe destinés aux petits curieux de 4 à 7 ans, ils se déclinent pour les plus les plus grands. Focus sur une collection à part, vue par sa directrice littéraire Charlotte Derville.
L’univers Mes P’tits Docs a fait de Milan le leader de l’édition documentaire jeunesse sur le segment 3-6 ans en France. Quel est le secret de cette réussite ?
La collection des P’tits docs a dix-neuf ans et compte aujourd’hui une centaine de titres. C’est une réussite qui s’est construite progressivement, sur la base d’un concept fort et assez inédit à l’époque : raconter du documentaire. Le petit lecteur ouvre son livre, attrape un fil et ne le lâche plus jusqu’à la fin de la lecture. À la manière d’une histoire du soir, on lui « raconte » les coquillages, l’école maternelle, l’orage ou le réchauffement climatique. Avec une information toujours à sa hauteur : chaque mot est choisi avec soin, donné dans son contexte pour ne jamais le mettre en défaut. L’image, quant à elle, est précise, documentaire et toujours d’une grande fidélité au texte : les yeux doivent trouver chaque information donnée. Grâce à cette formule, on peut aborder tous les sujets !
Les P’tits docs, c’est aussi une seule et même autrice, Stéphanie Ledu. Cela participe à la singularité de cette collection, à la rendre si cohérente et l’objet d’une grande fidélité de la part des lecteurs.
Parmi les différentes collections de cette galaxie, on retrouve les P’tits Docs +. Quelle est la démarche de Milan à travers cette collection, et sa spécificité ?
Les P’tits docs s’adressent aux lecteurs de 4 à 7 ans. La fourchette est large ! Mais l’on sait qu’elle est en réalité plus large encore. Les enfants gardent leur P’tits docs de longues années, les grands frères et sœurs aiment s’accaparer les lectures de leurs cadets. C’est pour eux que l’on a créé Les P’tits docs + : pour les lecteurs plus avides de savoir et pour les plus grands, déjà capables de lire seuls. On leur propose plus de pages, dans un format plus grand, avec un peu plus de texte, mais sans jamais quitter la narration ni trahir la forme des P’tits docs qui leur plaît tant. Côté visuel, la maquette est plus éclatée, les grandes pages, toutes illustrées, alternent avec de plus petites images. Le traitement des illustrations est plus exigeant, les contours sont moins prononcés, les couleurs plus nuancées.
Joséphine Baker, Les abysses, Le superpouvoir des sens : les thèmes abordés dans la collection des P’tits Docs + sont très variés. Comment les choisissez-vous ? Comment les traitez-vous ?
Lorsqu’on a réfléchi à cette collection, on a voulu traiter de thèmes qui trouveraient difficilement leur place dans les 32 pages des P’tits docs. Les thématiques devaient être différentes, elles aussi, bien que toujours au plus près de l’intérêt des lecteurs. Ainsi nous avons choisi des sujets plus anglés qui font entre la part belle à la nature, au corps humain et aux grandes femmes et hommes qui ont fait l’histoire.
Parmi les sujets à venir, nous allons traiter de la canopée, cette partie méconnue et pourtant indispensable des forêts tropicales ; d’Anne Frank et de sa vie dans l’Annexe d’Amsterdam, au cœur de la guerre ; des secrets du redoutable T-rex ou encore du joli thème si mystérieux de la naissance. De quoi découvrir, explorer et se passionner (telle est la devise de la collection !).