Nous étions à table, tous les six (enfin tous les sept) :
Maman, Papa, Julie (ma grande sœur), Benjamin (son amoureux – il mange ici maintenant), Lola (et son nounours) et moi.
Comme d’habitude, c’est Papa qui a commencé :
– Je t’aime, ma chérie. Maman a rougi.
– Je t’aime, mon sucre roux !a dit Benjamin à Julie Tout ça parce qu’elle est un peu bronzée ; lui, il est tout pale même quand il n’est pas malade !
– Ze t’aime, Zilbert, dit Lola à son nounours.
Moi, je n’ai rien dis et j’ai mangé mes carottes.
– Je t’aime, ma grande, à dit Maman à Julie.
– Je t’aime, moi aussi, à dit Benjamin à Lola.
– Je t’aime, à dit Gilbert à Papa (Gilbert, c’est le nounours de Lola – en fait, c’est elle qui l’a fait parler.).
Moi, j’ai juste dit :
– Maman …
– Pourquoi tu lui parle comme ça, m’a attaqué Julie. Tu ne l’aimes pas ?
Et tout de suite, Maman a commencé (elle est vraiment très sensible !) :
– Bouhouhouhou !!! Mon fils ne m’aime pas !
– Oh, mais calme toi, Coralie ! Et puis toi, quand même, dit Papa en me regardant, aide – moi !
– Mais non, Maman, c’était pour rire ! a essayé Julie. Quant à toi espèce d’imbécile !Pourquoi tu ne lui dis jamais rien pour la réconforter !
– Maman, bien sûr que je t’aime, mais …
– Quoi encore, a hurlé Maman, entre deux sanglots.
– Tu veux bien me passer le sel, s’il te plait ?