Les chasseurs courent vite, ils savent que la nuit ne va pas tarder à tomber. Dans quelques minutes, ce sera le noir total. Il faut absolument qu’ils rejoignent leur caverne. La nuit, ils ne voient plus rien, et ils sont des proies faciles pour les fauves.
C’est la peur qui donne le signal d’aller se mettre à l’abri le plus vite possible. Sans la peur, nos ancêtres ne se seraient pas aussi bien protégés des dangers, ils n’auraient pas survécu, et nous ne serions pas là aujourd’hui. La peur nous protège. En ville, avoir peur des voitures nous évite de traverser sans regarder et de marcher au milieu de la route. On a raison d’avoir peur de nager loin de la côte quand les courants sont très forts et les vagues très violentes : on risque de s’épuiser et de ne plus avoir la force de rejoindre le rivage. On a raison d’avoir peur de marcher tout au bord d’un précipice, alors on recule et on risque moins de tomber dans le vide.