Michel a 12 ans et un seul rêve : avoir un scooter. Il sait bien qu’il faut attendre d’avoir 14 ans, c’est la loi. Mais il en a déjà parlé à ses parents, ils sont d’accord, et ils lui ont promis qu’à 14 ans ils lui en offriront un. Pendant deux ans, Michel est obsédé par les scooters.
C’est le grand jour : le jour des 14 ans. Michel n’en peut plus : depuis ce matin il a vu plusieurs fois ses parents discuter, il se doute bien que c’est pour décider du moment où ils lui feront la surprise d’aller au magasin choisir le scooter. La matinée passe, ils déjeunent, l’après-midi passe. Ils dînent. Au dessert, Michel souffle ses 14 bougies et ouvre le gros paquet-cadeau que ses parents lui apportent : une très belle encyclopédie.
On peut se demander ce qui rend le plus malade Michel : ne pas avoir de scooter ou se rendre compte que ses parents n’ont pas tenu leur promesse ? Les deux bien sûr. C’est vrai que Michel est horriblement triste de ne pas rouler à scooter. Mais sans doute que le plus difficile, ce qui lui fait le plus de peine, c’est de voir que ses parents n’ont pas tenu leur promesse. Il se fiche pas mal des explications, même si elles sont vraies. Il se sent perdu. Comment croire ses parents la prochaine fois qu’ils lui promettront quelque chose ? Et, finalement, va-t-il encore pouvoir croire ses parents quand ils lui parleront ?