Lisa pleure depuis une semaine. Personne ne peut la consoler. Partout où elle va, elle a des souvenirs d’elle avec Ploum. Ploum, c’était le nom de son chien.
Dans une semaine, dans un mois, peut-être plus, peut-être moins, Lisa s’arrêtera de pleurer.
Pas parce qu’elle aura oublié Ploum : elle ne l’oubliera jamais. Mais on s’arrête toujours de pleurer, même si, en plein milieu des larmes, on pense qu’on pleurera toute sa vie.
Les larmes, justement, nous aident à nous arrêter de pleurer : elles nous aident à dire notre souffrance, à ne pas nous crisper sur la douleur, mais au contraire à nous relâcher pour la laisser sortir. Les larmes emportent avec elles les forces négatives qui pourraient s’accumuler dans notre corps, ces forces qui nous empêcheraient de vivre en durcissant notre cœur. Les larmes aident les blessures à cicatriser, elles les adoucissent, les soignent ; les larmes sont chaudes, douces, elles consolent le cœur, l’esprit, le corps, et refont, petit à petit, une place pour les souvenirs heureux et les nouveaux projets.
Lisa va apprendre à vivre sans Ploum, et ses larmes l’aident à tourner la page.